Hasard est un joli mot « fourre-tout » dans lequel sont empilées toutes nos ignorances de l’existence. Parler de « hasard » revient juste à dire « je ne sais absolument rien ».
Cet étiquetage nous rassure car lorsqu’on donne une identité (un nom) à quelque chose d’inconnu, ça nous donne l’impression rassurante de mieux le connaître.
Du tapis aux séries noires
Le stratagème semble pratique sauf qu’en vérité il consiste à balancer toute la poussière sous le tapis pour affirmer ensuite que la pièce est propre.
Sauf qu’un jour ou l’autre, on bute dans le fameux tapis et tous nos « hasards dissimulés » s’échappent alors en nuées nauséabondes, rendant l’atmosphère irrespirable.
C’est les séries noires, et entre deux étouffements on prendra soin de les étiqueter elles aussi. Selon nos préférences, on leur attribuera l’identité malchance, malédiction, fatalité et autres coups du sort.
Est-ce que nommer l’aveuglement
rend la vue ?
Bien qu’il ne change rien aux faits par eux-mêmes (ni les causes ni les conséquences), quelque part cet étiquetage rassure puisqu’il donne l’impression de se sentir moins « ignorant ».
Belle illusion : c’est comme si nommer notre aveuglement pouvait nous rendre la vue. En définitive, on se met la tête dans le sable… en étant persuadé d’y voir plus clair !
Depuis rien et pour rien
Selon nos croyances, le hasard (et ses variantes) est un phénomène purement aléatoire qui ne possède ni cause ni sens : il survient « juste comme ça » – depuis rien et pour rien – et n’aurait donc aucune « raison d’être ».
Mais ce hasard là – qui vient de rien pour rien – n’existe que dans notre ignorance. Le hasard surgit forcément de « quelque part » et incontestablement offre toujours quelque chose à voir.
C’est la négation de cette évidence – l’ignorance volontaire ou involontaire des messages dont le hasard parsème notre existence – qui est cause première d’un grand nombre de ce que l’on nomme « malchances ».
Il n’y a pas de hasard…
D’une part, du hasard qui offre quelque chose à voir ce n’est plus vraiment du hasard. Et d’autre part, aucun « hasard » ne peut apparaître sans personne pour lui donner naissance.
… car tout passe par vous !
Il faut bien saisir que le hasard et ses variantes (chances ou malchances) sont des notions issues de vos perceptions, donc que rien de tout ça n’existe sans vous.
Comment considérer un hasard qui s’exprime par votre intermédiaire et génère de tangibles conséquences dans votre vie comme du simple « hasard pour rien » ?
C’est valable pour vous;
comme pour tout le monde
Au minimum il aura du sens pour vous, c’est indéniable. Et puisque ceci est valable pour tout un chacun, cela revient à dire que… c’est valable pour tout le monde !
Mais si le hasard a du sens pour tout le monde, alors il n’y a pas de « hasard pour rien » au monde. Si pour chaque existence le hasard a un sens, il n’y a pas de hasard dans l’existence.
Mais qui décide alors ?!
Si les hasards n’en sont pas, alors que sont-ils ? Qui décide des chances et malchances qui surviennent dans votre vie ? Et bien la vie elle-même bien sûr, mais là une « petite » précision est de mise…
La vie c’est quoi ? Est-ce quelque chose d’extérieur à vous ? Non bien sûr, sauf qu’en général cette évidence est dramatiquement oubliée.
En tant que vie vous êtes représentatif de la vie dans son ensemble. Plus que ça : vous faites globalement corps avec elle. Mieux encore : vous êtes la vie elle-même !
Qui êtes vous ?
C’est votre vie que vous vivez, et aucune autre. C’est dans votre vie que vous vivez, et nulle part ailleurs. Et une chose ne doit pas vous échapper : par votre vie vous matérialisez toutes vies, donc toute la vie : il ne peut en être autrement.
Car où se trouvent toutes vies que vous côtoyez ? Dans votre vie et nulle part ailleurs. Et tous les objets que vous manipulez ? Dans votre vie et nulle part ailleurs. Et tous les événements que vous expérimentez ? Dans votre vie et nulle part ailleurs.
- Et maintenant une question stupide : êtes-vous en vie sans vous ?
Évidemment non !
Bon c’était trop facile, faisons plus subtil :
- Quand vous n’êtes plus là, où passent donc toutes ces « choses »
qui incontestablement sont dans votre vie et « nulle part ailleurs » ??
Elles devraient disparaître avec vous, et pourtant elles demeurent. Comment est-ce possible ?! Une seule solution : dans l’absolu vous êtes une entité globale qui fut, est, et sera toujours là sous quelques formes que ce soit : l’essence de la vie elle-même.
Vous êtes « tout »
Vous n’êtes pas seulement en vie, vous êtes toute la vie. Vous n’êtes pas seulement une vie, vous êtes l’existence elle-même.
Si vos hasards n’en sont pas, c’est parce qu’ils émanent de la vie et que vous êtes la vie. Vos hasards n’ont rien d’aléatoire car vous en êtes la Source et la raison d’être.
De l’univers à vous, tout est vibratoire : ce qui survient dans la vie (dans votre vie) est la résultante de votre propre taux vibratoire . En quelque sorte il s’agit de la version matérialisée de vos ressentis émotionnels.