Avant votre venue au monde vous faisiez « UN » avec votre mère. A la naissance le nourrisson et sa mère font déjà « deux », mais durant quelques secondes le nouvel être et sa mère restent physiquement reliés via le cordon ombilical.
Puis ce lien est coupé : cette fois la division du « UN » devient effective, vécue, expérimentée, bien réelle : c’est la vraie séparation, le commencement de la dualité et le début de la solitude : soudaine, brutale et insupportable.
La sensation que tout le monde
expérimente un jour ou l’autre !
Voila pourquoi – quelle que soit votre vie, ses chances et ses malchances, ses réussites ou échecs – à un moment ou un autre vous êtes confronté à la sensation de solitude. Lorsque vous vous sentez seul au monde, ce n’est que le douloureux rappel de la séparation initiale du « UN ».
Pour être clair, c’est la séparation du « Tout ». Pour être plus clair encore, votre destinée va consister à re-fusionner avec ce « Tout », avec ce « UN », et la peur de ne pas y arriver est à la base de toutes les autres peurs.
Les seules peurs « naturelles »
Au départ le nourrisson ne possède aucune « peur virtuelle », c’est-à-dire des peurs projectives qui dépassent les faits du présent. Ses peurs innées – biologiquement programmées – se limitent à la peur du vide et celle des bruits forts. Les autres sont acquises au fur et à mesure –culturellement.
Car l’éducation renforce l’idée de séparation : tous les enseignements qui nous sont prodigués sont basés sur le principe « être le meilleur », ce qui bien évidemment sous-entend « être meilleur que les autres ». Ainsi, on apprend implicitement que pour exister… il faut vaincre !
Votre apprentissage de la peur
Et c’est parti pour une vie : l’existence n’est plus qu’un combat au quotidien et chaque interaction est une compétition vitale dont il faut sortir vainqueur. Il s’agit d’être supérieur : socialement supérieur, pécuniairement supérieur, intellectuellement supérieur. A tous niveaux supérieurs.
> Alors franchement, comment ne pas avoir peur ??
Car en cas d’échec – ça on nous l’a bien fait comprendre –, on va cesser d’exister ! Ainsi, en respect de nos croyances profondément ancrées, à la moindre faiblesse on se verra illico comme un moins que rien. Et il faut reconnaître que « moins que rien » c’est peu pour se sentir vraiment exister !
Mais se battre contre quoi en vérité ? Contre la vie ? Et gagner contre qui ? Contre les autres existences de la vie ? Pour le plus grand préjudice de tous, c’est ce que croit chacun. Et c’est surtout la plus magistrale des erreurs fondamentales !
Bienvenue au monde avec ces lois suicidaires :
Croire que la vie est d’un côté et que la vie est de l’autre ; croire que l’on est séparé des autres ; croire que vivre consiste à se sentir supérieur et exister gagner des combats : telles sont les vérités totalement galvaudées auxquelles vous avez bien voulu croire pour votre plus grand préjudice ! Merci, bienvenue au monde avec ces lois suicidaires !
Si vraiment quelque chose est à combattre, il ne s’agit alors que de ces fausses croyances gravées en vous. Car s’il y a vraiment quelque chose à gagner, il s’agit de ses propres vérités, de sa propre liberté, de son propre bonheur. Or tout ça c’est en vous que ça se passe – uniquement – et nulle part ailleurs dans un « extérieur ».
Tout pour être… BIEN !
Il s’agit de prendre conscience que tout ce que l’on fait dans sa vie – le pire comme le meilleur – c’est toujours pour ETRE, et plus exactement pour « être bien ».
- On accumule des biens pour se sentir bien :
on veut avoir pour ETRE. - On rabaisse les autres pour se sentir supérieur :
on veut dominer pour ETRE numéro UN. - On tente de retrouver cette sensation unique du bien-être absolu :
on veut revenir à l’UNITE par tous les moyens !
Mais ceci ne peut se réaliser par le combat, et voici pourquoi : par essence même l’Unité est Unique, et n’a donc rien à combattre « dehors ». L’unité est Tout, et bien évidemment jamais rien ne sera supérieur à Tout.
La Destinée de tout un chacun consiste à « être bien » ; à se remémorer ses origines fondamentales et se reconnecter à la source du UN. Vous, moi – tout le monde : nous sommes à la recherche de notre propre complétude ! C’est tout. Il n’y a rien d’autre.
L’Univers est simple : vous ne pouvez pas vivre autre chose que ce que vous pensez être. Mais votre idée de ce que vous êtes est assurément bien en deçà de ce que vous êtes fondamentalement. C’est le seul problème que vous avez à régler… avec vous-même.
Quelle est donc cette diablerie ?
Sachez que vos peurs (et échecs qui en résultent) émanent d’un enseignement galvaudé qui – depuis le plus jeune age – vous a fait croire qu’il y a vous d’un coté et le monde de l’autre. Quelle idée saugrenue, vous ne trouvez pas ? Vous seriez donc en vie… mais sans être représentatif de la vie elle-même ??
Par quelle diablerie ceci serait-il possible ? Car où se trouvent tous les objets que vous utilisez ? Dans votre vie ! Et où sont toutes les personnes que vous rencontrez ? Dans votre vie ! Et à quel endroit surviennent tous les événement que vous vivez ? Dans votre vie !
Bref, dans votre vie il y a tout et tout le monde – l’univers entier donc – et il en est de même pour chaque existence. Alors tout ceci ne fait qu’UN, n’est-ce pas ? Oui… ce que vous êtes fondamentalement !
Avant votre venue au monde, vous faisiez UN avec le TOUT. Puis vous avez fini par croire en être séparé (via la force de l’ego, les phénomènes trompeurs de relativité et l’enseignement qui vous a été prodigué) alors que dans l’absolu il n’en est rien.
Ce qui est indivisible
Car même en tant qu’individu vous restez inséparable du tout (du reste, le terme « individu » provient du latin « individuum » signifiant littéralement « ce qui est indivisible »).
Voila, tout est là. La vie c’est vous. Le monde passe par vous. Tout l’univers est en vous et votre potentiel est dans ses infinis. Ca, lorsque vous l’aurez émotionnellement saisi, plus rien ne pourra vous apeurer – jamais.
L’avant de votre naissance
Vous appartenez à la vie et la vie vous appartient. Plus besoin de combat pour vous sentir exister. Vous existez déjà : c’est un fait. Laissez-vous aller à la Source de votre propre existence et vous retrouverez le UN : l’avant de votre naissance – votre Absolue Existence. Le bonheur, c’est juste ça …
Par exemple,
voici 5 quêtes majeures de la vie
vues d’un point de vue RELATIF :
- Avoir de l’argent.
- Détenir du pouvoir.
- Obtenir de la notoriété.
- Trouver l’amour.
- Se sentir bien
Qui deviennent
d’un point de vue ABSOLU :
- Etre riche de ses propres VALEURS.
- Etre connecté à l’Univers ENTIER.
- Se sentir reconnu du « UN ».
- S’aimer soi-même en tant que TOUT.
- Etre complet avec l’UNITE.
Comment faire ne pratique pour ça ? Et bien c’est toute l’histoire – et la raison d’être – de ce blog ! Car il n’y a rien à faire. C’est juste une prise de conscience. N’essayez pas d’être « quelque chose d’autre que ce que vous êtes ». Ne tentez pas mentalement de devenir une autre personne : vous êtes ce que vous êtes, et non une autre personne !
Ne faites rien de spécial
La prise de conscience vient naturellement, il ne s’agit surtout pas de la chercher, de la réclamer, de la revendiquer. Poursuivez simplement votre démarche, naturellement, sans forcer et en vous faisant plaisir. Le déclic passera par des facteurs émotionnels, pas intellectuels.
C’est le genre de chose qui surgit quand on s’y attend le moins. C’est le genre de chose qui survient quand on ne le cherche pas. Vous n’avez rien à faire de spécial. Vous avez juste à être qui vous êtes.
Bravo pour cet article édifiant de pédagogie et de simplicité.
Je crois même utile de préciser que nous n’avons jamais cessé d’être ce Un que nous devons « réintégrer »
Car comment pourrions nous accéder à une vie éternelle si nous n’étions pas déjà en puissance celle-ci?
Un petit stage au monde de la Dualité c’est une mise à jour indispensable de temps en temps pour éviter le virus de la gendarmerie.
Le dernier article de Philippe Saint Auban : ETRE VIERGE
Bonjour Philippe,
Effectivement, ce « UN » est notre essence Absolue, et jamais fondamentalement nous n’avons cessé de l’être. De fait, cette « réintégration » n’en est pas vraiment une. En fait, ça serait plutôt une remémoration.